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L'Encyclo des mécanos à CLISTHENE

Le parcours des élèves raconté par leurs professeurs

Merci à l'équipe des enseignants :

Marie-Hélène Biot (Musique)
Etienne Bouillot (Français)
Nadine Coussy Clavaud (Arts plastiques)
Anne Hiribarren (Français)
Marie Meunier (Histoire géographie)

 

Comment tout a commencé

Au début du projet, la résidence de l’Atelier de Mécanique Générale au collège fin février 2020, le spectacle Lanterne Magique 2.0

Pour la suite, en 2021, on se remémore la pièce que Jean -Philippe et Erwin mettaient en place l’année précédente, les visites, les échanges et « les boîtes à fantôme » réalisées en maxi-projet.

Entre temps, quelques bouleversements, un virus, un confinement mondial et une reprise des cours accompagnée d’un protocole sanitaire rigoureux et peu propice aux chansons, au théâtre et aux partages en tousgenres .

C’est dans cette atmosphère que la présentation du projet s’est faite.

Une classe plus récalcitrante et l’autre plus ouverte, davantage prête pour l’aventure que propose l’AMGC : Ouvrir une nouvelle page de l’Encyclo des mécanos avec Clisthène.

Quatre groupes se forment, les mardis matins : video, théâtre, chanson, scénographie. Quatre professeurs accompagnent les intervenants qui suivront le projet jusqu’à sa phase finale.

 

Atelier d’écriture.

Que ce soit pour l’atelier théâtre ou pour l’atelier chanson, les activités ont commencé par des séances d’écriture : écrire une chanson, écrire une pièce.

Les élèves ont d’abord écrit seuls.

Dès que l’on propose aux élèves d’être créatifs et de produire un écrit personnel, les obstacles s’estompent, les craintes s’amenuisent et l’on n’entend plus que le crissement du stylo sur une feuille.

Les ateliers d’écriture, qui ont débouché sur la création d’une chanson et d’une pièce, ont ceci de précieux qu’ils libèrent l’écriture. Les élèves ont écrit, ont été écoutés et valorisés. Aucun n’a refusé de corriger voire de réécrire un passage.

Passé le moment de l’écriture individuelle, les élèves ont mis en commun leurs travaux pour envisager une création unique et harmonieuse.

Voilà une bonne façon de favoriser la collaboration. Chacun commente, discute et choisit les moments les plus aptes à se marier. Pour plusieurs, voir des portions de leur texte retenues pour leur création finale était une grande fierté.

 

Atelier chanson

L’atelier chanson s’est déroulé en deux temps : un consacré à l’écriture puis un second au chant. Celui-ci a été décalé dans le temps du fait des conditions sanitaires.

Il s’agissait d’un slam dont le refrain était chanté. Les répétitions n’allaient pas de soi.

D’abord les élèves n’osent pas. Ils connaissent pourtant le texte, ils viennent de l’écrire mais la musique et le rythme leur échappe encore. Ils murmurent, ils fredonnent, s’interrompent.

Peu à peu ils prennent de l’assurance et cernent leurs difficultés.

Ils demandent à pouvoir reprendre tel passage pour le rythme, tel autre pour les entrées.

La scansion d’un couplet leur pose problème ? Ils veulent revenir dessus. La voix sort. Les corps se stabilisent. Ils cessent d’onduler. La chorale prend forme, les voix se répondent. Et les élèves sont prêts. Ils travaillent alors les entrées et sorties de scène : dans quel ordre, sur quel rythme.

A la fin tout était réglé comme du papier à musique.

 

Atelier Scéno

L’atelier scénographie a avancé un peu déconnecté des autres. Le groupe était constitué d'élèves des deux classes de troisième, très motivés.

Ils ont travaillé autour de ce qui s'était dit dans la première séance en grand groupe et notamment lorsque s'était posé la question du temps d'écran, de l'envahissement par les écrans, de la focalisation sur les écrans.

Le groupe a décidé de montrer cette perte de l’espace intime par la réalisation de téléphones de plus en plus grands, avec au final une échelle surdimensionnée.

Pour rebondir sur les ateliers de fabrication des boîtes à fantôme, une autre partie du groupe a reproduit des illusions d'optique en les rendant possiblement utilisables pour le plateau.

À la fin de l’atelier, il a été décidé de calligraphier les textes imaginés par le groupe écriture. Une quinzaine d’objets ont été produits et toutes les productions ont été abouties.

Ils sont devenus ensuite observateurs des répétitions où se sont intégrés au montage vidéo. Ils ont eu conscience de faire partie d'une réalisation globale dans laquelle ils avaient un rôle à jouer.


Atelier Video

Les réflexions et écritures menées par les différents ateliers donnent matière à rédaction pour Jean-Philippe.

Beaucoup d’élèves inscrits dans l’atelier video n’avaient pas compris qu’ils joueraient à l’écran. Beaucoup sont de grands timides. Ils avaient justement choisi l’atelier video « pour se cacher ».

On réunit les élèves du groupe théâtre et du groupe video.

Le début est hésitant mais très vite le texte et la situation plaisent aux élèves : dans un bus, des ados s’embrouillent sur les réseaux sociaux.

Qui veut jouer A ? Qui joue B ? Bientôt chaque personnage a son comédien. Ceux qui ne jouent pas aideront Erwin pour le tournage et le montage.

Le jour du tournage, les élèves se rendent compte de la qualité des images tournées par Erwin et cela fait grandir leur motivation.

 

Atelier Théâtre

Le texte pour l’atelier théâtre se construit grâce à des jeux théâtraux et des improvisations.

Le thème des "nuits blanches" émerge et chacun s’exprime sur ses activités nocturnes.

Que d’ados insomniaques !

Le confinement vient perturber le calendrier de l’atelier théâtre mais on finit pas se réserver une matinée de travail avant la représentation.

Jean-Philippe doit déployer beaucoup d’énergie pour pousser les élèves à se replonger dans le projet après cet arrêt prolongé.

Les émotions ont du mal à passer à travers le masque.

Le dynamisme de certains finit par embarquer les autres.

Et soudain l’annonce tombe : la représentation est annulée. Un cas positif de Covid en 3ème cause la fermeture de la classe.

Heureusement, Jean-Philippe et Erwin reviendront plus tard pour filmer et garder une trace de tout ce travail.