fermer

Extrait du Journal de la restitution des paroles 


«

Ce qu’on fait ici, ça fait exemple. Il n’y a rien à expliquer. Vingt personnes qui viennent bénévolement du matin jusqu’au soir deux fois par semaine, pour rendre service. Comment vous expliquez ça, vous ?!

 Et ça dans des centaines de villes en France ! Ça fait exemple.

 

 

Solidarité. nf
Sentiment qui pousse les hommes à s’accorder une aide mutuelle.

 

«

Dans votre dictionnaire, oubliez pas de parler des petits gestes… Les petits gestes qu’on fait au quotidien vers les autres… les regards bienveillants, les sourires… Les solidarités.

 


«

Moi, on m’a transmis la solidarité. Mes parents m’ont appris la tolérance, l’humain, moi j’essaie de le transmettre à mes petits enfants, c’est une chaîne, ça fait partie de moi…

 


« VOUS AVEZ LU ÇA, LES CHIFFRES RECORDS DE LA PAUVRETÉ ?

In Convergences sept-oct 2015
Selon le baromètre Ipsos-Secours Populaire Français, la précarité s’est installée durablement dans notre pays.
Elle n’épargne désormais aucune catégorie sociale.
Près d’un tiers des français éprouvent des difficultés à préparer trois repas par jour.
40% (des français) rencontrent des problèmes pour payer certains soins médicaux.
9 français sur 10 considèrent que les risques que leurs enfants connaissent un jour la pauvreté sont plus élevés qu’ils ne l’étaient pour leur génération.

71% se disent prêts à s’impliquer dans des actions de solidarité auprès des plus pauvres…

 

 

Paroles des bénévoles. Collecte au Secours Populaire de Talence.

 ÊTRE UTILE POUR LES AUTRES

«

J’aime bien venir ici… j’ai le sentiment d’être utile pour les autres

 

«

Ici, je parle beaucoup !
Il faut parler sinon on se renferme !
Alors je parle : blabla bla, bla blabla ! Des conversations, comme ça, parfois légères, comme pour ne rien dire (blabla bla, bla blabla) ; et parfois plus lourdes de souffrances, mais il faut parler…

C’est la parole qui fait un être humain ! C’est la parole qui a fait que l’homme s’est redressé, qu’il s’est mis debout, et qu’il garde la tête haute !!

  

«

Ici, vous allez rencontrer beaucoup de bénévoles retraités !
Mais on peut être retraité sans pour autant être en retrait de la vie !

 

«

Un toit, quelques meubles, des jouets, de la nourriture, des vêtements…
C’est l’aspect matériel… Ici vous y trouvez tout ça…

Et puis il y a le côté humain : la rencontre, la discussion, les sourires, le regard que l’on porte sur les familles… C’est ça qu’on offre ici, un regard, de la compréhension.

 


«

Quelquefois, un enfant te montre un jouet qu’il a vu, il te demande :
- Et ça, combien ça coûte, madame ?
Tu lui réponds :
- Je te le donne…

Alors, cet enfant qui te sourit, c’est formidable !
Un enfant doit avoir le sourire… Le sourire, ça n’a pas de prix…



«

On ne voit pas. On ne veut pas voir…
Je ne pensais pas qu’il y avait autant de gens dans le besoin.
Moi, j’étais égoïste. Je m’occupais de ma petite personne. Mon boulot, mon mari, mes enfants, ma maison… Moi moi moi…

Je ne voulais pas voir…
Beaucoup de gens sont comme ça… Ne veulent pas voir.



«

Je vois tellement de personnes qui ne mangent pas…
Qui se privent (pour leur enfants).

La nourriture, ça vient de loin…
Moi je suis fille de paysan (on n’a pas toujours mangé à notre faim…)
Je me souviens qu’on allait sous le pommier, on mangeait des pommes…

Ici, les week-ends de collecte alimentaire, parmi ceux qui donnent, il y a des gens qui n’ont pas beaucoup eux-mêmes…



«

Ici, on ne jette rien !

On fait le circuit : les gens nous donnent, on remet en état, on redonne… (on vend pour presque rien : 1 euros, 2 euros…)
Après, on recycle… Ça fait le cycle ! On ne jette pas !